Chroniques,  Historique

3 | Chronique Littéraire ~ La dernière des Stanfield

La dernière des Stanfield de Marc Levy


Robert Laffont480 pagesL’acheter21,90€

Ma vie a changé un matin alors que j’ouvrais mon courrier. Une lettre anonyme m’apprenait que ma mère avait commis un crime trente-cinq ans plus tôt. L’auteur de cette lettre me donnait rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore et m’ordonnait de ne parler de cette histoire à personne. J’avais enterré Maman à Londres au début du printemps ; l’été s’achevait et j’étais encore loin d’avoir fait mon deuil. Qu’auriez-vous fait à ma place ? Probablement la même erreur que moi. 

Eleanor-Rigby est journaliste au magazine National Geographic, elle vit à Londres. Un matin, en rentrant de voyage, elle reçoit une lettre anonyme lui apprenant que sa mère a eu un passé criminel. George-Harrison est ébéniste, il vit dans les Cantons-de-l’Est au Québec. Un matin, il reçoit une lettre anonyme accusant sa mère des mêmes faits. Eleanor-Rigby et George-Harrison ne se connaissent pas. L’auteur des lettres leur donne à chacun rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore. 

Quel est le lien qui les unit ? Quel crime leurs mères ont-elles commis ? Qui est le corbeau et quelles sont ses intentions ? Au cœur d’un mystère qui hante trois générations, La Dernière des Stanfield nous entraîne de la France occupée à l’été 44, à Baltimore dans la liberté des années 80, jusqu’à Londres et Montréal de nos jours. 

Je ne vous cache pas que c’est avec un peu d’appréhension que j’ai commencé ce livre. Ma lecture de son précédent roman (L’horizon à l’envers) m’avait plutôt mise mal à l’aise, mais je pense que c’était surtout dû au sujet qu’il traitait. Je me suis donc laissé tenter par ce nouveau roman et je n’ai pas du tout été déçue !

L’histoire se déroule entre l’Angleterre et le Canada où habitent respectivement Eleanor-Rigby et George-Harrison. La première fait le deuil de sa mère tandis que le second cherche désespérément l’identité de son père. Mais ce n’est pas tout ! Marc Lévy aurait pu se contenter de ces deux personnages mais afin de raconter au mieux l’histoire des Stanfield, quatre autres POV sont présents, et c’est ce qui marque l’intensité de ce roman selon moi. Le récit est ainsi alterné entre trois époques et six personnages : la deuxième guerre mondiale, les années 1980 et aujourd’hui.

Les personnages ont tous des traits de caractère bien distincts et parfois bien trempés. J’ai trouvé Eleanor-Rigby et George-Harrison, les deux personnages principaux, réellement attachants. Ils partent à la recherche de leurs origines et du passé de leurs mères respectives, ce qui leur promet de nombreuses surprises, en commençant par le lien qui les unit. Eleanor est têtue et prête à tout pour découvrir le secret de sa mère, et l’humour de George m’a séduite. Les réflexions de Michel, le frère jumeau d’Eleanor, m’ont aussi beaucoup touchée.

Si l’on voulait raconter l’histoire en quelques lignes, ce serait assez simple. J’ai découvert certains éléments de l’intrigue avant d’en avoir la preuve mais, et je tire mon chapeau, je ne m’attendais pas du tout à cette fin ! Elle m’a scotchée.

En bref, j’ai aimé découvrir le passé de ces deux femmes en même temps que leurs enfants. C’est une belle histoire familiale qui pose une réflexion sur le degré de connaissances que l’on peut avoir de ses proches. Ne dit-on pas que l’on ne connait de nous que ce que l’on veut bien montrer ? C’est exactement le fil conducteur de ce roman. Connait-on réellement ses parents ? Ce qui est sûr, c’est qu’Eleanor et George ne connaissaient pas leurs mères aussi bien qu’ils le pensaient.

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Projetez-vous de le lire ?

2 commentaires

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